Le secret des contes de fées

La plupart des contes de fées révèle une dimension ésotérique : il s’agit, presque toujours, d’une histoire entourée de magie, avec un défi à relever et une riche symbolique qui cachent une seconde lecture.

La forêt sert souvent de cadre aux contes de fées, à l’image d’Hansel et Gretel ou de Blanche Neige. Cet élément, associé aux ténèbres et aux labyrinthes, peut être assimilé aux profondeurs de l’inconscient, qu’il est nécessaire de sonder pour trouver une « explication » au plus profond de soi et tenter de résoudre « l’énigme ». Le château est également très présent dans les histoires pour enfants. Comme celui de Cendrillon ou de la Belle au bois dormant, il est toujours somptueux et majestueux, un endroit rêvé où il est agréable de vivre, un véritable paradis sur terre.

Au niveau des personnages, les contes s’articulent autour du trio : Princesse, Roi et Héros. La première est d’une beauté sans faille, qui ne se remarque pas forcément tout de suite, (Cendrillon n’est adulée que lorsqu’elle revêt sa robe de bal), car elle doit être avant tout « libérée » de sa mauvaise emprise (la belle-mère de Cendrillon, pour reprendre l’exemple précédent). Soucieux de trouver un digne mari pour sa princesse, le roi est le personnage qui lance des défis incroyables et surhumains. L’élu ou le héros – simple paysan ou déjà prince – est celui qui réussit les différentes épreuves. Lorsque le couple Princesse – Héros n’existe pas, le conte de fée met en scène des enfants, généralement pauvres, en quête d’un meilleur avenir et d’une vie plus heureuse, comme dans Hansel et Gretel ou Oliver Twist.

L’histoire fait également apparaître des créatures magiques, comme les fées, dont le rôle ambigu sert le Bien ou le Mal, ou simplement des animaux qui parlent, se révélant être des humains victimes d’un ensorcellement.

Dans tous les contes de fées, sans exception, il est toujours question de magie par le biais des fées ou des sorcières, d’amour pur et platonique, d’une épreuve ou parcours initiatique, et d’une notion de violence ou d’horreur, pour faire ressortir l’idée que tout se termine bien (l’engraissement d’un garçon dans Hansel et Gretel en vue d’être mangé, ou les tentatives de meurtre dans Blanche Neige).

Si l’on tente une analyse du conte de fée comme une analyse de vie, un modèle à suivre : le château pourrait être assimilé au jardin d’Eden, qui, au départ, est un endroit oppressant, puisqu’il est encore sous le joug d’un père ou d’une mère qui décident de tout ; la princesse représenterait l’âme, le roi l’esprit, et le héros tiendrait le rôle du disciple, celui qui tente de se libérer pour trouver la lumière. Dans le déroulé d’une histoire classique, une fois que le héros est parvenu à purifier son âme, en réussissant les différentes épreuves, il fusionne avec l’âme (la princesse) et il est alors possible de vivre librement dans le jardin d’Eden. Ou, pour le dire en d’autres termes – ceux des contes de fées -, le héros et la princesse « se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ».

Les contes de fées sont souvent les témoignages des premières civilisations antiques, transmis à travers les siècles et qui se sont adaptés aux cultures et aux mœurs. Véhiculés par voie orale, ils relèvent désormais du patrimoine de l’humanité et sont une source de rêve pour les petits et de réflexion pour les plus grands…

Source du document : Patricia I.

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