La ou les Numérologies

Il est très difficile d’obtenir une définition simple de la numérologie sur Internet. Au fil de mes lectures, j’ai pu constater qu’il existait, non pas UNE numérologie mais DES numérologies, qui, en fait, se révèlent être des disciplines totalement différentes mais que les divers courants actuels ont mélangé. Voici, dans une liste non exhaustive, les disciplines confondues et assimilées sous le terme « numérologie » :

  • L’ARITHMOLOGIE : véritable philosophie du nombre, elle étudie les nombres de façon allégorique, symbolique, occulte et ésotérique.
  • LA SYMBOLIQUE DES NOMBRES : discipline universitaire, il s’agit ici d’attribuer aux nombres, un symbole, une puissance à représenter, une interprétation, un sens et une valeur…
  • LA NUMEROLOGIE ARCHITECTONIQUE : étude de la structure intrinsèque des monuments et des œuvres d’art (architecture, musique, peinture, poésie et littérature).
  • L’ONOMANCIE : divinisation par l’interprétation du nom ou du prénom.
  • LES PSYCHO-NUMEROLOGIES : adaptations numérologiques à des disciplines paramédicales ou de « bien-être » comme l’ostéopathie, la psychanalyse, etc.
  • LES NUMEROLOGIES KARMIQUES : étude des nombres absents dans votre prénom – nombres manquants ou nombres karmiques – qui sont significatifs de comportements, d’aspects psychologiques, de handicaps à dépasser.
  • LA NUMEROLOGIE ENGRAMMIQUE qui détermine les périodes d’engrammation (en psychologie, évaluations des traces laissées dans la mémoire par un événement du passé) et de désengrammation, pendant lesquelles ce qui arrive est « prédestiné » .

A cela, vous ajoutez les influences des cultures, des pays et des religions et vous obtiendrez des disciplines nouvelles, plus ou moins proches de ces numérologies ou des disciplines associées. Aujourd’hui, la numérologie française la plus répandue est issue de la traduction du livre de K.Q. Avery, publié en 1975. Elle s’intéresse plus particulièrement à votre date de naissance.

L’approche du nombre et de toutes ses symboliques apparaît comme évidente puisque, tout au long de notre vie, nous sommes assaillis par des nombres : de notre naissance à notre numéro de sécurité sociale, en passant par notre code confidentiel de carte bleue ou nos numéros de portables, etc. Cette omniprésence ne pouvait que finir par nous « sauter aux yeux » et, notre envie de rationaliser ou, au moins, essayer d’expliquer, a propulsé la numérologie au cœur de nos salons.

L’erreur, à mon sens, se situe dans la généralisation et la vulgarisation de la numérologie, qui reste, incontestablement, le fait de spécialistes. La numérologie n’est pas universelle : elle s’inscrit dans un groupe, dans un lieu et une époque donnée. Le rôle du numérologue est d’apporter son éclairage sur un nom ou un prénom dans une société. Si les sociologues étudient les liens des individus entre eux, les ethnologues, le système de parenté entre les peuples, les numérologues voient, dans notre état civil, une « grille de lecture » de l’individu, positionné de telle sorte qu’il se situe à l’intersection d’un passé réalisé et accompli et d’un avenir à tisser.

Vaste domaine de réflexion, dans lequel la numérologie apporte ses hypothèses et ses certitudes. A chacun d’évaluer toutes les pistes ainsi offertes, qui bousculent notre raisonnement cartésien, davantage orienté, à tord ou à raison, vers la face essentiellement mathématique et rationnelle.

Patricia I.

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