L’astragalomancie

Aujourd’hui, l’astragalomancie est un art divinatoire qui utilise des dés à jouer pour prédire l’avenir. Cette technique est souvent assimilée à la cléromancie, même si les deux appellations ne sont pas à confondre. La cléromancie utilise toutes sortes d’objets, pour réaliser sa lecture : en lançant des haricots, des pierres, des bâtons, des coquillages, etc., vous serez adepte de cléromancie et non astragalomaniaque.

A l’origine, le terme d’astragalomancie vient du nom des objets utilisés pour sa pratique : des astragales, petits os provenant de la partie postérieure du pied (tarse) de mouton ou de chèvre.
L’attrait des dés – anciennement osselets – apparaît déjà sur des sites préhistoriques de plus de 40 000 ans. Figurant comme l’un des instruments de jeu les plus anciens de l’humanité, les dés ont la particularité de s’être développés partout dans le monde, sans origine géographique spécifique.

A l’époque de l’Egypte antique, les peintures représentaient déjà les Pharaons jouant aux dés ; Les moines tibétains les pratiquaient également, à travers une divination appelée Sho-Mo ; les sorciers africains utilisent encore aujourd’hui des os marqués ou des dés en bois ; les Hindous d’Inde s’en remettent à Ramala, une science divinatoire utilisant des dés embrochés sur une tige, etc. Dans des temps plus anciens, les Romains avaient également recours au Tesserae à six faces ou aux astragales de quatre faces ; les Grecs sont même allés jusqu’à développer un oracle basé sur un alphabet de 24 lettres, qui sert à traduire le résultat du tirage.

Les techniques d’astragalomancie varient selon les cultures, mais également en son sein. Des plus codifiées aux plus libres, concrètement, on note parfois de grandes différences. Par exemple, une méthode demandera de vous munir d’une feuille mentionnant votre question, de jeter les dés dessus et d’interpréter chaque chiffre par une lettre, selon ce schéma : 1 correspond au A ; 2 au E ; 3 au I ; 4 au O ; 5 au U ; 6 pour les lettres B, P et V ; 7 pour C, K et Q ; 8 pour le D et le T ; 9 pour le F, S, X et Z ; 10 pour le G et J ; 11 pour les lettres L, M, N ; et enfin le 12 pour la lettre R. En rassemblant les lettres, vous obtiendrez la réponse à votre question.

Mais certains vont additionner la valeur des dés, considérer leur positionnement à l’intérieur ou à l’extérieur du cercle de tirage, etc.

La technique d’astragalomancie varie donc en fonction de plusieurs éléments : la forme et la nature des dés, le nombre de faces, le nombre de dés, la façon de les lancer (à la main, en utilisant un cornet ou une urne, par exemple) et enfin, en fonction du plateau utilisé (cercle dessiné sur le sol ou bassin hydromantique, entre autres).

Tantôt utilisés pour jouer, tantôt à des fins divinatoires, les dés offrent la possibilité de mieux utiliser son libre-arbitre, en choisissant une voie plutôt qu’une autre. Ne pas perdre de vue, pour autant, que le chemin de la vie dépend de chacun et non, dans l’absolu, des arts divinatoires.

Patricia I.

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