La voyance celtique

Si la voyance est un art divinatoire reconnu et une pseudoscience relativement appréciée de nos jours, elle possède également quelques caractéristiques susceptibles de changer selon la culture dans laquelle elle est exercée ou encore l’époque à laquelle elle l’est. C’est notamment le cas pour les celtes, qui usaient de la voyance d’une façon légèrement différente de celle qui est connue aujourd’hui.

 Origines et importance des druides dans la société celte

La voyance celtique émerge durant l’Antiquité, dans les peuples celtes. Lorsque l’on évoque la voyance à cette époque, l’imaginaire collectif veut que le druide en soit le plus fervent pratiquant. Mais les druides, bien que très influents dans les sociétés celtes, n’étaient pas les acteurs principaux de la voyance celte. Ce rôle était en réalité celui des devins.

Néanmoins, chez les celtes comme chez les gaulois, les druides avaient une influence importante sur la société, étant considérés à la fois comme magiciens, médecins, chirurgiens et voyants.

La voyance celtique, des caractéristiques précises

Bien que les devins fussent discrets, la voyance était jadis reconnue et appréciée de tous. Elle se distinguait aisément de la religion, et portait en elle la promesse de lendemains meilleurs pour ceux qui venaient consulter. Elle se caractérisait principalement par l’utilisation des runes, outil divinatoire important chez les celtes. Et si aujourd’hui cette pratique est désormais portée par un intérêt encore timide, à l’époque de l’Antiquité, le support divinatoire que représentaient les runes était incontestable.

Une autre des caractéristiques de la voyance celte, c’est l’importance accordée à la nature. Plus exactement, l’astrologie des arbres qui possède une grande signification chez les celtes. Et pour cause, les forêts de leurs paysages étaient des lieux dans lesquels résidait une immense source de spiritualité.

Enfin, la voyance celtique, si elle est souvent rapprochée de la voyance druidique s’en diffère néanmoins. Il s’agit donc de consulter les runes qui permettent ensuite d’apporter des réponses aux questions qui ont été posées au devin. Leur signification, tout comme pour chaque pratique de la voyance, dépend en grande partie de l’interprétation qui en est faite par le devin qui la fait.

L’héritage du tarot celtique

Outre ces caractéristiques de l’époque, la voyance celtique conserve encore de grandes parts d’inconnu. Malgré quelques écrits qui ont pu être retrouvés et conservés, c’est une pratique divinatoire qui demeure globalement très mystérieuse et repose sur moult légendes tissées au fil du temps. Toutefois, il demeure aujourd’hui une façon de tirer les cartes qui renvoie aisément à l’une des caractéristiques de la voyance celtique : le « tarot celtique ».

Cette appellation concerne avant tout l’une des méthodes de tirage du fameux tarot de Marseille. Elle provient directement de l’héritage anglo-saxon, et est encore beaucoup utilisée en Angleterre de nos jours. Comme pour n’importe quel tirage, tout commence par une question précise en tête. La méthode consiste alors à tirer dix cartes et les disposer précisément. Les six premières forment une croix, et les quatre dernières sont placées en colonne du bas vers le haut.

Ce sont ces emplacements de cartes qui permettent une lecture et des réponses précises. Le tarot celtique est aujourd’hui perçu comme l’un des héritages de la voyance celtique, et est, bien que rarement, toujours employé de nos jours.

Ainsi, la voyance celtique demeure une pratique divinatoire encore très secrète. Toutefois, elle se distinguait des autres méthodes de voyance par l’importance accordée à la nature, celle confiée au devin, et l’usage presque systématique de runes comme outil. Aujourd’hui, il ne demeure de cette voyance qu’une méthode de tirage de tarot.

Anoucka S.

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